Le 17 août - La route de la mort

Réveil à 6h30.... Pas très fraîche....

Nous prenons le petit déjeuner (incl. Dans le prix) puis nous nous  équipons... Casque, veste, sur veste et gants. Le bus nous attend et nous profitons de 1h30, 2h de trajet pour rattraper quelques minutes de sommeil....

Quelques mots sur cette fameuse route....

La route des Yungas, surnommée la « Route de la mort », a longtemps joué un rôle primordial, jusqu’à son dédoublement par une voie plus large et carrossable. Elle reliait l’Amazonie bolivienne à la capitale andine, La Paz, et constituait l’unique voie terrestre pour tous les producteurs des basses vallées qui vendaient leurs produits dans le reste du pays. Aujourd’hui, seuls les vététistes peuvent encore apprécier la véritable et impressionnante aventure que constitue cette voie magique. 

Nous montons jusqu’au col de La Cumbre à 4700 m d'altitude. Petit briefing sur les freins, on teste les vélos et c'est parti pour 1h30 de descente sur route goudronnée. Ça caille dur à cette altitude, au bout d'une heure je ne sens plus mes doigts... 

C'est au bout de ces 1h30 que débutera la grande aventure 

Au col, les conducteurs faisaient une « cha’lla » (offrande) pour les « apus » (esprits de la montagne) et arrosaient d’alcool les pneus de leur véhicule avant d’entamer la descente.

Ceux qui empruntent encore la route de la mort perpétuent probablement ce rituel.

Cette route est célèbre pour être « la plus mortelle au monde », d’où son nom.

C'était vrai il y a peu de temps encore pour les usagers habituels.

La circulation y était dense lorsque cette fameuse route commence, on comprend vite les risques que devaient prendre les automobilistes lorsqu’ils devaient se croiser sur cette piste.

Mais désormais, seule la route goudronnée est empruntée par les voitures ou les bus. Rares sont ceux qui circulent sur la 2ème partie (la plus dangereuse) depuis qu’une nouvelle route a été ouverte.

Certes celle-ci est plus longue et entraîne une plus grande consommation de carburant. Mais la plupart des conducteurs choisissent la prudence.

Outre quelques réfractaires, les seuls véhicules empruntant donc encore ce passage sont les habitants des villages de ces montagnes et les minibus qui accompagnent les groupes comme le nôtre.

Et c'est parti pour 2h30 de descente jusqu'à Yolosa.

Le temps est plus que nuageux.... Lorsque nous commençons, on n'y voit pas grand chose. Pas mal de cailloux.... je me concentre plus sur la route et mes histoires de freinage... Je suis toujours la dernière mais m'en fiche, l'idée n'est t'elle pas de se faire plaisir !? Et encore c'est déjà bien physique ! Certains roulent comme des malades....

Plus nous descendons plus le temps se dégage et bien que dernière, je m'octroye quelques arrêts photos... Et admire le paysage. Heureusement car vue les photos de notre guide.... Carrément merdiques ! Bref la route serpente à travers les collines, traverse des cascades.... C'est majestueux encore une fois et tellement immense ! 

Il faut savoir que sur ces routes des Yungas, ceux qui descendent doivent toujours passer à l’extérieur. Le véhicule descendant doit se ranger et laisser passer les voitures qui montent contre la paroi de la montagne.

Ainsi, c’est celui qui voit le mieux ses roues extérieures qui prend le plus de risques.

Nous devrons donc, nous aussi, rouler à gauche, côté ravin.... Heureusement rares sont les véhicules à la montée  

La route s'élargit sur la fin, mais je reste quand même concentrée car le ravin est toujours là.... Bien abrupte !

Nous arrivons vers 15h30 à Yolosa.... Ayé, c'est fini et je l'ai fait !!!! Bien fatiguée et bien crade car vélos sans garde boue.... Ce soir la douche va être bonne ! Nous allons déjeuner dans un "resto" (pas bon) à côté de Yolosa puis vers 16h30, nous reprenons la route vers la Paz.... Où nous arriverons à 20h. Autant vous dire que dans le bus.... On entendait une mouche voler....